La constance d'un parti comme témoin de l'évolution des mentalités dans notre société, et du statique de la politique consensuelle
Dans le dernier numéro (#13) de l'excellent Polka, le magazine du photo-journalisme (dont j'ai le plaisir de connaître une activiste), Jean Viard fait état de la récente (re)montée du front national, ou en tout cas de sa présence toujours plus insidieuse dans nos esprits. En effet, outre la "modernisation" de ce parti par la fille du père (dont l'auteur ne cite pas le prénom pour marquer encore plus sa distance vis-à-vis d'elle), ce dernier montre une remarquable constance dans les idées qu'il soutient depuis sa création en 1972, notamment la réintroduction de la peine de mort (comme "l'exemple dissuasif"). Nous ne sommes pas surpris que ce partie fut créé dans une époque de bouleversement des moeurs, comme pour sceller dans les esprits et la gouvernance, tel un musée idéologique vivant, les idées conservatrices d'un autre temps ; car le changement et l'inconnue font toujours peur... Mais après 40 ans de développement de cette soc